Vous êtes-vous déjà demandé ce que les girafes et les pilotes de combat ont en commun ? Probablement pas, ce n'est pas le lien le plus probable, mais ils ont une histoire intéressante à raconter.
Les girafes sont parfaitement conçues pour prospérer dans leur environnement. Leur long cou leur donne la possibilité d'acquérir des sources de nourriture qui ne sont accessibles qu'à elles et aux éléphants. Leur langue est bleue et leur peau est épaisse, capable de s'enrouler autour des branches d'acacia et de les dépouiller de leurs feuilles sans être endommagée par les épines. Leur cœur est énorme, pouvant peser jusqu'à onze kilos chez les adultes, afin d'augmenter sa capacité à pomper le sang autour de ce corps et surtout le long d'un si long cou.
Mais ce long cou n'est pas sans poser de problèmes. Même avec un cœur aussi gros, ils devaient trouver un moyen de s'assurer que le flux sanguin parvenait jusqu'à leur cou et ne faiblissait pas, sinon ils risquaient de s'évanouir par manque de sang au cerveau. Leur cou les empêchait également de baisser la tête en dessous du niveau du cœur, ce qui compliquait un peu les tâches banales comme boire. L'évolution est venue à la rescousse. La peau des girafes est incroyablement bien adaptée pour les aider dans leur environnement. Sa peau est épaisse aux bons endroits, comme sur le devant de sa poitrine, pour l'aider à traverser les fourrés d'acacias sans être endommagée par les épines de la plante, ou sur sa croupe et ses flancs pour la protéger des attaques des lions, seul prédateur naturel de la girafe adulte. Leur peau est également très serrée sur leurs pattes et leur corps, créant ainsi une sorte de combinaison pressurisée pour maintenir la pression et le flux sanguins dans leur cou. Cela a résolu leurs problèmes de pression et de flux sanguins. Mais maintenant, ils recevaient un afflux de sang au cerveau lorsqu'ils baissaient la tête en dessous du niveau du cœur. Ainsi, juste sous leur cerveau, ils ont une structure semblable à une éponge, appelée une rete mirabile ou rete carotide, qui ressemble un peu à une éponge, constituée de vaisseaux sanguins. Cette structure a pour effet de ralentir le flux sanguin lorsqu'ils baissent la tête, de sorte que le sang ne se précipite pas vers le cerveau. Par conséquent, ils ne peuvent garder la tête baissée pour boire que pendant environ deux minutes à la fois. Lorsqu'ils relèvent la tête, leur cœur est conçu pour donner une petite pompe supplémentaire afin d'équilibrer à nouveau le flux sanguin. Leur conception entière est construite à la perfection.
Et maintenant, qu'en est-il des pilotes de combat ?
Eh bien, les pilotes de combat ont eu un problème similaire. Ils ont dû trouver un moyen de maintenir la pression sanguine et le flux sanguin vers leur cerveau pour éviter de s'évanouir ou de perdre connaissance pendant les vols à grande vitesse. Pendant ces vols, ils sont soumis à des forces G (forces gravitationnelles) si intenses qu'ils s'évanouissent souvent en plein vol. Ils ont donc observé les girafes et ont décidé de copier leur système et de créer la combinaison pressurisée des pilotes de combat. Cette combinaison était serrée partout, en particulier sur les jambes, et permettait de maintenir le flux sanguin et la pression vers le cerveau, résolvant ainsi leurs problèmes. Sans l'aide des girafes, les pilotes de combat auraient peut-être encore des problèmes à des vitesses aussi élevées.
Auteur
Julien est français et écossais, né en 1988 à Nairobi au Kenya.
Il est un guide de safari professionnel, parlant à la fois le français et l'anglais. Il a eu la chance de travailler dans certaines des destinations les plus incroyables que l'Afrique a à offrir, de l'Afrique de l'Est à l'Afrique australe, ainsi que pendant un certain temps en Afrique centrale.
Dès son plus jeune âge, il savait qu'il devait travailler avec des animaux, grands ou petits, et quelque part dans la nature. Il ramassait toujours des créatures et essayait de voir le monde de leur point de vue, de les comprendre autant que possible, hypnotisé par leurs formes et leurs couleurs. Il aimait partager cette passion avec tous ceux qui l'entouraient, essayant toujours de les faire participer à ses découvertes. La nature est partout autour de nous, en Europe, en Asie ou en Afrique, il suffit d'en prendre conscience.
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